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La norme mondiale ISO 16890

L'évolution dans le domaine des filtres à air a conduit à l'introduction de la norme ISO 16890, qui a remplacé la norme EN 779:2012 existante. Elle a été conçue pour les essais et la classification des filtres à air utilisés dans les systèmes de ventilation générale. Son adoption, à partir de la fin de l'année 2016, marque un tournant majeur dans l'évaluation de l'efficacité des filtres.

La norme ISO 16890 représente un changement significatif, voire radical, dans la manière dont les filtres sont testés en laboratoire et classés. Bien que l'industrie puisse parfois être réticente aux changements, cette nouvelle norme offre des avantages considérables en termes de sélection et de catégorisation des filtres à air. Ces derniers jouent un rôle crucial dans de nombreux domaines, tels que le chauffage, la ventilation et la climatisation des bâtiments. Leur fonction principale est de garantir une bonne qualité de l'air intérieur en réduisant la concentration de particules en suspension, contribuant ainsi à la protection de la santé des individus.

La méthode universelle et bien définie de sélection et de catégorisation fournie par la norme ISO 16890 permet aux experts du domaine de choisir le filtre le plus adapté en termes d'efficacité de filtration des particules. Elle s'est imposée progressivement, coexistant avec les anciennes normes locales jusqu'à mi-2018, avant de remplacer définitivement les normes EN779 en Europe et ASHRAE aux États-Unis.

Nocivité des particules fines

Les particules fines représentent une préoccupation majeure en matière de qualité de l'air intérieur et extérieur, et la norme ISO 16890 joue un rôle essentiel dans la lutte contre leur nocivité. Les particules en suspension sont désignées par PM et sont désormais classées en trois catégories en fonction de leur taille : les PM1 dont le diamètre aérodynamique est compris entre entre 0,3 et 1 micron, les PM2,5 pour un diamètre allant jusqu’à 2,5 microns et les PM10 dont le diamètre peut aller jusqu’à 10 microns.

Les plus grosses de ces particules, les PM10 peuvent être des pollens ou des poussières du désert, les PM2,5 sont souvent des bactéries, des champignons et leurs spores ou même des poussières de toner. Quant aux plus fines, les PM1, il s’agit des gaz d’échappement, des nanoparticules et même des virus. Enfin, on retrouve dans les particules plus grossières, le sable ou les cheveux par exemple.

Ces particules fines sont principalement émises par les activités industrielles, la combustion des combustibles fossiles, les émissions des véhicules automobiles et les processus de combustion domestique. Leur nocivité réside dans leur capacité à transporter des substances chimiques toxiques, des métaux lourds et des composés organiques volatils, qui peuvent avoir des effets néfastes sur la santé humaine.

La norme ISO 16890 a été développée pour évaluer la capacité des filtres à air à capturer ces particules fines, réduisant ainsi leur concentration dans l'air que nous respirons. En utilisant une méthode de test normalisée, elle permet de classer les filtres en fonction de leur efficacité de filtration des particules fines.

Il est possible de sélectionner des filtres à air qui répondent aux exigences spécifiques de réduction des particules fines. Cela contribue à améliorer la qualité de l'air intérieur dans les environnements résidentiels, commerciaux et industriels, réduisant ainsi les risques pour la santé associés à leur inhalation.

Norme ISO 16890 : ce qu’il faut retenir pour les filtres

Elle a apporté d'importants changements dans l'évaluation et la classification des filtres à air, et il y a quelques points clés à retenir pour la comprendre.

Tout d'abord, elle divise les filtres en fonction de leur capacité à capturer différentes tailles de particules, telles que PM10, PM2,5 et PM1. Cela permet une évaluation plus précise de l'efficacité des filtres en fonction des besoins de qualité de l'air.

De plus, la norme prend en compte non seulement l'efficacité de filtration des particules, mais aussi la capacité des filtres à capturer les particules les plus fines et les plus nocives, y compris les particules ultrafines. Cela contribue à une meilleure protection de la santé en réduisant l'exposition aux particules dangereuses.

La norme ISO 16890 évalue les performances d'un filtre en fonction de sa capacité à éliminer les particules en suspension. Les composants du filtre sont classés selon les procédures définies dans l'ISO 16890-2, et la capacité d'un filtre à retenir les particules en suspension est évaluée en fonction de leur taille.

La Norme ISO 16890 et son importance pour les filtres VMC

Les filtres VMC sont responsables de la filtration de l'air entrant, garantissant ainsi une bonne qualité de l'air à l'intérieur des espaces de vie. La norme ISO 16890 joue un rôle crucial pour déterminer leur efficacité. Il est en effet important d'évaluer précisément l'efficacité de filtration des particules fines, pour limiter au maximum les problèmes respiratoires et les risques de maladies cardiovasculaires.

Pour s'y retrouver sur les dénominations des filtres, on peut dire que les PM1 et PM2,5, ont des performances équivalentes aux anciens F7, F8 et F9, F9 étant le niveau le plus élevé de performance de filtration de l’air. Les PM10 les moins performants peuvent être comparés aux anciens M5 et M6 alors que les filtres classés grossiers aujourd’hui équivalent à peu près à ceux anciennement classés G3 et G4. N’oublions pas que les nouvelles normes amènent aussi une nouvelle catégorisation plus précise en précisant le pourcentage de particules de la granulométrie concernée qui sont stoppées par le filtre.

Comparaison des classifications 

  • F7, F8, F9 correspondent à PM1 et PM2,5

  • M5 et M6 correspondent à PM10

  • G3 et G4 correspondent à Grossiers

Les avantages de la nouvelle norme ISO 16890

Cette nouvelle norme présente des avantages pour tous. Les acheteurs et les utilisateurs de filtres à air bénéficient de manière positive de cette norme, car elle contribue à améliorer la qualité de l'air et, par conséquent, la santé humaine. En fournissant des critères d'évaluation précis et uniformes, la norme facilite la comparaison des produits entre eux. De plus, elle encourage l'innovation dans l'industrie, car les fabricants sont incités à développer des produits plus performants pour répondre aux exigences de la norme.

L'uniformisation de la catégorisation des filtres à air permet une meilleure compréhension de la valeur d'un produit et facilite son explication en fonction des besoins des clients. Cela élimine les confusions passées causées par les tentatives de comparaison entre différentes méthodes de tests. De plus, cette norme contribue à l'élimination progressive des produits moins performants du marché, ce qui permet aux utilisateurs de faire des choix éclairés et de se procurer des filtres à air de meilleure qualité.